Aussi connu sous le nom de City Hunter, vous avez sans doute, si vous êtes nés dans les années 80-90, connu l'éponyme série d'animation Nicky Larson. C'est l'histoire du détective privé Nicky Larson, véritable coureur de jupons un peu maniaque, et de son acolyte Tony, bien plus réfléchi. Au cours d'une de ses enquêtes, Nicky fait la rencontre de Laura, soeur adoptive de son ami Tony au look de garçon manqué. C'est ce qui signe le début de leurs aventures car ceux-ci vont s'allier pour mener à bien leurs enquêtes qui se cantonnent à environ une par épisode. On en apprends plus sur le passé des deux héros au fur et à mesure de la série, et ça vaut le détour !

Il est malheureusement difficile de raconter la série sans trop dévoiler son contenu et c'est pour cela que je m'en tiendrai au strict minimum. Les trois derniers formats de Coups d'Oeil se consacrent plus à vous donner envie de partager mes centres d'intérêt et c'est pour cela que le prochain portera sur un mythe que vous connaissez tous de nom : La boîte de Pandore, qui est souvent méconnu dans les détails. Mais je m'égare.

La série d'animation se compose de cent quarante épisodes d'environ vingt minutes qui nous viennent du japon : attendez-vous à retrouver l'esthétique bien particulière des vieux dessins animés japonais dont je raffole tout particulièrement. La série pourra aussi bien convenir aux fanas de l'animation japonaise actuelle qu'à ceux qui ne s'y intéressent pas, puisque c'est pour tous deux une expérience bien différente, dans une atmosphère beaucoup moins moderne que celle qu'on peut trouver aujourd'hui partout sur le web.

Pour ceux qui ont grandi avec Nicky Larson, le réalisateur français Phillipe Lachau a sorti courant 2018 Nicky Larson et le parfum de cupidon qui vous fera retourner en arrière dans l'univers du fringuant détective Larson, qui cette fois se lance à la poursuite d'un parfum pouvant rendre irrésistible quiconque l'a en sa possession (qui pourrait résister à notre cher protagoniste de toute façon?) : retour à la source garanti ! Mais n'oublions personne, pour les dingos de la japanime, voici la bande annonce de  Nicky Larson : Private Eyes suivi de l'adaptation française de Phillipe Lachau :

Quant à la série animée, elle est disponible heureusement en première partie sur youtube à cette adresse. La brieveté de ce Coup d'Oeil est mis à profit des prochains auquels je prévois d'intégrer un point de vue musical... Je vous souhaite à tous un bon visionnage et vous dit à très bientôt pour l'analyse du mythe de Pandore. Merci de m'avoir lu !

Bonjour à tous! Je reviens d'une longue semaine de reprise épuisante et méga chargée, avec un nouveau Coup d'Oeil, qui concernera aujourd'hui le roman de Yasmina Khadra: L'attentat.

Avant de m'intéresser au livre, j'aimerai vous parler un peu de l'auteur. Celui-ci, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, est né en Algérie en 1955. Après une carrière militaire, il se lance dans l'écriture et remportera plusieurs prix. Il publiera en 1997 le roman, Morituri, en utilisant pour la première fois le pseudonyme de Yasmina Khadra, qui équivaut au premier et deuxième prénom de sa femme. Il me paraît légitime de citer ici cette belle phrase qui résume leur engagement : “Tu m'as donné ton nom pour la vie. Je te donne le mien pour la postérité”. Opposé au régime du président algérien Bouteflika, il se présente en opposant à ce dernier aux élections présidentielles mais ne recueille que la moitié des signatures nécessaires. Yasmina Khadra publie L'Attentat en 2005 et le roman rencontre un franc succès.

Le pitch: Amine est un chirurgien Arabe intégré à la communauté israélienne de Tel-Aviv. Sa femme est elle aussi d'origine palestinienne. Un jour, une kamikaze se fait sauter dans un restaurant bondé de la ville; alors qu'Amine soigne les blessés, et qu'il attend le retour de sa femme absente depuis quelques jours, on le convoque au beau milieu de la nuit à l'hôpital pour lui annoncer que Sihem, celle qu'il aimait tant, est la kamikaze de l'attentat.

Malgré la vue du corps de celle-ci, Amine refuse de croire ce qu'on lui dit et ne s'en rendra compte qu'en découvrant une lettre de sa femme dans la boîte au lettre confessant ses actes. Il passera alors du côté palestinien à feu et à sang, jusqu'aux repères terrroristes, afin de comprendre la Cause qui lui a arraché sa femme, et de devoir se confronter aux enjeux du conflit israélo-palestinien dont il avait toujours fait fi.

Pour ma part, j'ai profondément été émue par L'Attentat, le livre se lit avec facilité, sans s'encombrer de formules compliquées. Nous rentrons directement dans la tête du héros, dépassé par des évènements incontrôlables, la perte de sa femme et la trahison de celle-ci à ses yeux. D'abord, Amine est en colère, puis triste, puis lassé, puis à nouveau au désespoir. Durant son périple dont il ressortira maintes fois vivant de justesse, du début à la fin, la mort prendra à ses yeux une valeur libératrice, dont il n'est plus effrayé.

Nous nous interrogeons alors: Mais qu'est-ce que l'attentat? Yasmina Khadra parle-t-il de celui perpétré par Sihem? Parle-t-il de celui qui semble introduire le récit? Où parle-t-il même de la guerre en elle-même, attentat contre l'homme lui même par lui-même? 

Le livre fait partie d'une trilogie qui comprends aussi Les Hirondelles de Kaboul (sur l'Afghanistan) et Les Sirènes de Bagdad (sur l'Irak) qui nous plonge hors de notre sphère européenne, en plein dans les conflits que nous oublions de voir, et qui vaut le détour. Pourquoi ai-je donc choisi de parler de L'Attentat en particulier ? Parce que c'est d'abord un des tout premier de Yasmina Khadra de j'ai lu et qui m'a donné envie de continuer. La lecture du roman est une aventure riche en émotion que je vous conseille fortement.

Il esr disponible sur le site de la Fnac pour 7€50 mais vous pouvez aussi sans doute le trouver à la librairie du coin et vous offrir quelques heures de lecture enrichissante.

Heathers,Connu aussi sous le nom de Fatal Games c'est un sacré truc à voir. Le film est sorti en 1988 et réalisé par Michel Lehmann: une vraie tuerie bourrée d'humour noir. D'autant plus que le casting fait rêver: le jeune et beau Christian Slater (une star malheureusement mise de côté par l'industrie du ciné son heure de gloire passée) qui a joué dans True Romance et la talentueuse Winona Ryder, qui a joué au côtés de Johnny Depp dans Edward au mains d'argent, de Keanu Reeves dans Dracula, et que vous connaissez sans doute pour son rôle de Joyce Byers dans Stranger Things. Si le film a fait un véritable flop financier, il est devenu culte au fil des années et le demeure: en bref, un de mes films préférés.

Teenage Suicide (Don't do It), la B.O. du film:

C'est l'histoire de Veronica, une adolescente admise dans la bande d'impitoyables reines de son lycée portant toutes les trois le même prénom: Heather. Seulement, elle y est malheureuse et ne se sent pas à sa place parmi les mensonges et la manipulation du trio. Elle fait alors la rencontre du marginal J.D. qui l'aide a organiser une vengeance contre leur cheffe, Heather Duke. Leur idylle naissante prend alors une autre tournure lorsqu'ils empoisonnent cette dernière et maquillent le meurtre en suicide. Ce ne sera pourtant pas le seul crime qu'ils réaliseront. Veronica manipulée, réalise à quel point J.D. est dangereux. Dès lors, elle tente son possible pour l'arrêter.

Ce film est l'idéal des les fanas des années 80. On se retrouve dans le décor "typique" des lycées américains et de ses personnages clichés: les reines de popularité plus craintes qu'aimées, les sportifs et les losers, anciens amis de Veronica. Le personnage de J.D, quand à lui, c'est l'exemple même du personnage en marge de la société. Il séduit autant qu'il effraye et le public se retrouve entraîné dans son tourbillon étrange en même temps que Veronica. Le rôle de cette dernière est iconique et restera toujours une des interprétations les plus réussies de Winona Ryder.

Les meurtres qui s'enchaînent ridiculement, maquillés en suicide sur la bande son décalée de 'Teenage Suicide (Don't do It)' sont le jeu noir et comique du réalisateur qui se moque de ses personnages caricaturaux. Voici des citations de quelques perles du film:

"La vraie vie pompe les losers jusqu’à la moelle. Si tu veux baiser avec les aigles, tu dois d’abord apprendre à voler."

Veronica Sawyer

"- Dis donc, j’croyais que c’était interdit aux pédés la cantine.
- Possible, mais j’ai l’impression que c’est opération portes ouvertes pour les trous du cul en tout cas."

Ram et J.D.

Je vous en laisse découvrir d'autres en regardant le film! Il n'est malheureusement pas disponible sur Netflix en France mais le sera bientôt j'espère. Si vous aimez l'humour noir et que vous raffollez de l'esthétique des années 80, le film est fait pour vous!